« Bachar al-Assad ne prendra pas part au gouvernement de transition ». Ainsi s'exprimait le secrétaire d’État américain... le 22 janvier 2014, dans le cadre des négociations de Genève II.
Deux ans plus tard, le discours a changé, les actes aussi : les États-Unis puis d'autres pays de la coalition internationale sont intervenus en Syrie pour bombarder Daech, un accord historique a été signé en juillet avec l'Iran (allié indéfectible de Assad), les liens entre la Russie (autre allié indéfectible de Assad) et des États-Unis se sont resserrés... En 2016, à travers notamment les négociations dites de Genève III, il apparaît encore plus clairement que les États-Unis cherchent à imposer au peuple syrien le maintien de Assad au pouvoir.
Car ces "amis" ont peur du développement des forces djihadistes, ignorant la capacité du peuple syrien à les combattre, avec les armes ou pacifiquement, et ce d'autant plus facilement quand les bombes syriennes cessent. Peur aussi du développement de milices incontrôlables si le régime tombait, ignorant les massacres actuels des milices "contrôlées" par le régime et la pugnacité des civils en zone libérées à rappeler à l'ordre toute dérive des brigades armées.
Des discours qui permettent à Assad de continuer à bombarder allègrement les zones libres, où les Syriens ont montré qu'ils savaient se gouverner seuls. Des discours en totale opposition aux revendications du peuple syrien et de la révolution syrienne.
Même son de cloche du côté du gouvernement français : « à terme, Bachar al-Assad devra partir. À l’issue du processus, il est très clair qu’il ne pourra pas rester à la tête du pays. » (JM Ayrault, 04/2016). Comme pour les États-Unis, le tournant prend racine dans l'expansion importante de Daech à l'été 2014. En France, il a été officialisé en août 2015, quand dans son discours devant les ambassadeurs, Hollande affirma qu'il fallait « neutraliser » Assad, affirmation qui fut suivie du début des bombardements français en Syrie visant Daech, de discours passant au second plan les massacres de Assad, d'une intensification des bombardements (après les attentats du 13 novembre notamment)...
Aujourd'hui, nombre de gouvernements « amis » de la Syrie affirment clairement qu'Assad doit rester, et que c'est dans un second temps, au cours ou au terme d'une période dite de transition, qu'il devrait partir... quand l'opposition sera anéantie ?
Deux ans plus tard, le discours a changé, les actes aussi : les États-Unis puis d'autres pays de la coalition internationale sont intervenus en Syrie pour bombarder Daech, un accord historique a été signé en juillet avec l'Iran (allié indéfectible de Assad), les liens entre la Russie (autre allié indéfectible de Assad) et des États-Unis se sont resserrés... En 2016, à travers notamment les négociations dites de Genève III, il apparaît encore plus clairement que les États-Unis cherchent à imposer au peuple syrien le maintien de Assad au pouvoir.
Car ces "amis" ont peur du développement des forces djihadistes, ignorant la capacité du peuple syrien à les combattre, avec les armes ou pacifiquement, et ce d'autant plus facilement quand les bombes syriennes cessent. Peur aussi du développement de milices incontrôlables si le régime tombait, ignorant les massacres actuels des milices "contrôlées" par le régime et la pugnacité des civils en zone libérées à rappeler à l'ordre toute dérive des brigades armées.
Des discours qui permettent à Assad de continuer à bombarder allègrement les zones libres, où les Syriens ont montré qu'ils savaient se gouverner seuls. Des discours en totale opposition aux revendications du peuple syrien et de la révolution syrienne.
Même son de cloche du côté du gouvernement français : « à terme, Bachar al-Assad devra partir. À l’issue du processus, il est très clair qu’il ne pourra pas rester à la tête du pays. » (JM Ayrault, 04/2016). Comme pour les États-Unis, le tournant prend racine dans l'expansion importante de Daech à l'été 2014. En France, il a été officialisé en août 2015, quand dans son discours devant les ambassadeurs, Hollande affirma qu'il fallait « neutraliser » Assad, affirmation qui fut suivie du début des bombardements français en Syrie visant Daech, de discours passant au second plan les massacres de Assad, d'une intensification des bombardements (après les attentats du 13 novembre notamment)...
Aujourd'hui, nombre de gouvernements « amis » de la Syrie affirment clairement qu'Assad doit rester, et que c'est dans un second temps, au cours ou au terme d'une période dite de transition, qu'il devrait partir... quand l'opposition sera anéantie ?
(Bulletin ARS, mai 2016)