L'Aleppo Media Center (AMC) a été fondé en septembre 2012 par environ 70 personnes, dont 3 journalistes professionnels. Ces derniers vont alors former les autres citoyens-reporters ; et petit à petit chacun va se spécialiser dans différentes tâches (prise de vue, montage, écriture,...). Le centre principal de l'AMC est situé à Alep où, chaque jour et 24h/24h, se retrouvent une vingtaine de journalistes et citoyens-reporter. Les articles de l'AMC proviennent de reportages de terrains et d'informations qui sont envoyés (par talkie-walkie ou téléphone) par les citoyens reporter répartis dans toute la ville d'Alep et dans la campagne environnante.
Avec l'augmentation de la répression et des bombardements, l'activité est devenue plus périlleuse ; mais la possibilité d'exercer librement une activité journalistique en zone libre est restée une constante (il peut y avoir des désaccords avec des groupes armés, mais ceux-ci sont toujours résolus ; en outre l'accès libre au wifi n'est possible qu'en zone libérée). Le centre situé à Alep a été bombardé plusieurs fois, dont trois fois directement (comme en novembre 2013, par 2 obus téléguidés). Depuis 2012, 6 membres de l'équipe ont été tués (un sous la torture et 5 par des bombardements). D'autres ont été arrêtés. En 2015 notamment, 4 membres qui travaillaient en zone tenue par le régime ont été arrêtés, 3 hommes et une femme ; ils seront libérés sauf un qui est tué. Depuis, l'AMC ne fait plus directement de travail de terrain en zone tenue par le régime.
Malgré cela, l'AMC est toujours debout, avec une équipe certes plus petite (35 membres), deux centres (l'un en ville et l'autre à la campagne), la tenue de réunions régulières (de 5 à 8 personnes, dans des endroits qui changent et sont tenus secrets). Les informations peuvent être traitées directement par l'AMC : elles se retrouvent alors sous forme d'articles sur le site internet du journal (site électronique mais non papier). Les informations sont également envoyées quotidiennement à plus de 200 agences de presse internationales (avec des liens pour les vidéos). L'AMC réalise également des travaux à la demande pour les agences qui recherchent l'exclusivité.
(Bulletin ARS, mai 2016)
Avec l'augmentation de la répression et des bombardements, l'activité est devenue plus périlleuse ; mais la possibilité d'exercer librement une activité journalistique en zone libre est restée une constante (il peut y avoir des désaccords avec des groupes armés, mais ceux-ci sont toujours résolus ; en outre l'accès libre au wifi n'est possible qu'en zone libérée). Le centre situé à Alep a été bombardé plusieurs fois, dont trois fois directement (comme en novembre 2013, par 2 obus téléguidés). Depuis 2012, 6 membres de l'équipe ont été tués (un sous la torture et 5 par des bombardements). D'autres ont été arrêtés. En 2015 notamment, 4 membres qui travaillaient en zone tenue par le régime ont été arrêtés, 3 hommes et une femme ; ils seront libérés sauf un qui est tué. Depuis, l'AMC ne fait plus directement de travail de terrain en zone tenue par le régime.
Malgré cela, l'AMC est toujours debout, avec une équipe certes plus petite (35 membres), deux centres (l'un en ville et l'autre à la campagne), la tenue de réunions régulières (de 5 à 8 personnes, dans des endroits qui changent et sont tenus secrets). Les informations peuvent être traitées directement par l'AMC : elles se retrouvent alors sous forme d'articles sur le site internet du journal (site électronique mais non papier). Les informations sont également envoyées quotidiennement à plus de 200 agences de presse internationales (avec des liens pour les vidéos). L'AMC réalise également des travaux à la demande pour les agences qui recherchent l'exclusivité.
(Bulletin ARS, mai 2016)