A Alep, une partie de la ville est libérée, l'autre sous contrôle du régime. Le Conseil local qui fonctionne depuis mars 2013 permet la coordination de trois secteurs de la ville libérée : al Ansari, la vieille ville d’Alep et Qasr al Bustan, qui, chacun, coordonne des comités de quartier (al Ansari par exemple compte 11 comités de quartier).
Le Conseil local a créé plusieurs structures consacrées au génie civil, aux finances, à l'éducation, la santé, l'aide humanitaire... L'eau courante et l'électricité ayant été coupées par le régime d'Assad, la mise en place de puits, de générateurs permettent de subvenir aux besoins élémentaires. Bien que plus de 40 % des écoles aient été bombardées par Assad, des enseignants souvent peu qualifiés, car très faiblement payés voire bénévoles, délivrent des cours aux écoliers dans des classes souvent sans chauffage et alors que les barils d'explosifs du régime et les bombes russes pleuvent régulièrement sur la partie libérée de la ville. Pour échapper au système de surveillance d'Assad, les réseaux de satellites turcs sont utilisés, malgré leur prix élevé, pour communiquer au sein de la ville ou avec les étrangers.
(Bulletin ARS, janvier 2016)