Maçons, étudiants, infirmiers, coiffeurs, ouvriers,... avant 2011, ces hommes et femmes portent aujourd'hui un casque, blanc. Leur rôle ? Intervenir après les attaques aériennes, pour sortir les personnes des décombres, mais aussi lutter contre les incendies, évacuer les civils, porter les premiers soins, réparer les réseaux d'eau et d'électricité...
Avec le développement des bombardements du régime d'Assad sur les civils à partir de 2012, les premiers comités locaux de défense civile voient le jour. Quelque temps plus tard, un Conseil de direction pour la Défense civile syrienne est élu, afin de représenter et centraliser les différents comités locaux. Il établit divers organes, comme un Comité des Finances. Aujourd'hui 2 800 volontaires (hommes, et femmes présentes depuis 2014) dont 400 spécialisés dans les soins de premiers secours interviennent dans plus de 110 localités différentes en zone non contrôlée par le régime.
Autodidactes dans un premier temps, nombre des secouristes ont aujourd'hui reçu une formation en dix jours délivrée dans le sud de la Turquie par deux ONG compétentes notamment dans le secours à porter suite aux séismes. Bien que les fonds et matériels provenant de donations individuelles (via le site whitehelmets.org) ou d'État sont insuffisants, cette structure auto-organisée a permis de sauver plus de 40 000 vies.