En 2011, les Syriens sont descendus massivement et pacifiquement dans les rues, pour demander la liberté et la chute du régime de Bachar al-Assad.
A ces manifestations pacifiques, qui ont regroupé jusqu'à 300 000 personnes dans des villes comme Hama, Homs, voire 1 million pour l'ensemble du pays
(qui comptait 21,5 millions d'habitants en 2010), Assad a répondu par une répression féroce... contraignant les révolutionnaires à prendre les armes afin de se protéger.
Quatre ans plus tard, la lutte armée des révolutionnaires continue sur deux fronts : contre Assad et contre Daech. Malgré plus de 200 000 morts (dont plus de 160 000 civils tués à plus de 95% par les forces de Assad), l'activisme pacifique, "pouls de la révolution", continue de battre.
En témoignent la poursuite des activités des comités et conseils locaux dans les zones libres, manifestations, sit-in (contre le régime, contre Daech, contre Jabat al-Nosra), des campagnes ("Douma4"; contre les "élections de sang" avec distribution, en zones dominées par le régime, de tracts et flyers appelant au boycott, manifestations en zones libérées ou manifestations de réfugiés au Liban notamment)...
Mais la répression de masse du régime de Assad a pour objectif d'anéantir toute résistance, à n'importe quel prix, et la situation en Syrie, comme pour les réfugiés syriens, est dramatique. Pour mener cette guerre, le régime a besoin du
silence complice des grandes puissances et de leurs alliés. Certains avancent la nécessité, face à Daech, de préserver Assad ou son régime. Il est donc plus nécessaire que jamais d'organiser la solidarité avec la révolution syrienne.