ALEP : Ne pas laisser massacrer les populations syriennes !


   L'actuelle offensive du régime d'Assad contre la ville d'Alep, seconde ville de Syrie et principal bastion de la rébellion au régime, est un tournant majeur dans la révolution syrienne.

Appuyé par les bombardements massifs de l'aviation russe, par l'armée iranienne ou les milices du Hezbollah, c'est un déluge de feu qui s'abat sur cette ville et sa population. Ciblant en priorité les hôpitaux, les écoles, les marchés, les bombardements russes étendent la terreur. La prochaine étape est d’assiéger Alep et de la laisser littéralement mourir de faim à l'image de la ville de Madaya.

   La brutale dégradation du rapport de forces en défaveur des révolutionnaires syriens est le résultat des politiques convergentes des grandes puissances.

D'un côté, les États occidentaux (France et États-Unis en tête) qui, derrière les belles paroles d'attachement à la démocratie et d'amitié pour le peuple syrien, ont abandonné celui-ci. Ils l'ont laissé sans aide face à la sauvage répression du régime. Ces puissances occidentales affirment aujourd'hui que leur seul adversaire dans la région est le groupe État Islamique (oubliant au passage que la répression féroce du régime contre son peuple est le principal argument de recrutement des factions djihadistes type Daech ou al-Nosra...). De l'autre, l'engagement massif de l'aviation russe en soutien au régime est massif. Les bombardements des Sukhoi russes sur Alep sont l'illustration d'un fait désormais connu : la politique de Poutine est d’éradiquer les forces démocratiques de la révolution syrienne et non de s'affronter à Daech.

La situation montre qu'il ne faut rien attendre de l'intervention des grandes puissances.

   Seules les forces populaires et démocratiques sont à même d'apporter une solution politique de paix à la situation tragique actuelle. De ce point de vue il faut en appeler à la nécessaire convergence entre les forces arabes et kurdes qui en Syrie, en Irak et en Turquie, sont en lutte contre les pouvoirs qui les oppriment.

Il faut exiger l’arrêt de tous les bombardements dont sont victimes les populations syriennes, ceux du régime d'abord et de ses alliés russes et iraniens, et aussi ceux de la coalition emmenée par les États-Unis et la France, lesquels donnent argument aux Russes pour justifier les leurs, et renforcent la propagande djihadiste.

C'est au peuple syrien de décider de son propre avenir et de définir les formes de soutien qui lui semblent nécessaires, soutien que les prétendus « amis de la Syrie » se sont bien gardés jusqu'à présent de satisfaire.

Il faut ouvrir les frontières et accueillir dans des conditions décentes les populations qui fuient la guerre.

Cela, seule la solidarité internationale, la mobilisation la plus large, pourra l'imposer.

° Arrêt immédiat des bombardements !
° Halte à l’encerclement et au siège d'Alep et d'autres villes de Syrie !
° Mobilisation internationale pour l'aide humanitaire et l'accueil des réfugiés !
Affirmons notre solidarité avec le peuple syrien, confronté au régime de Bachar Al-Assad et à Daech !

Collectif Avec la Révolution Syrienne (ARS) : Alternative Libertaire, Cedetim, Émancipation, Ensemble, NPA, UJFP, Union syndicale Solidaires