Le 4 avril 2017, des avions larguaient des bombes au-dessus de la ville de Khan Cheikhoun, sur un quartier résidentiel. 91 civils trouvaient alors la mort, et plus de 500 étaient blessés. Des décès ou des blessures causés par l'émanation de molécules neurotoxiques liée aux bombardements.
Seuls les avions russes, syriens et ceux de la coalition internationale ont accès au ciel syrien, et dans cette région (au Sud d'Idlib), seuls les appareils russes et syriens manœuvrent. Ainsi ce massacre aux armes chimiques a été causé par le gouvernement syrien ou russe. Ce dernier a reconnu que les bombardements provenaient du régime d'Assad mais a expliqué que les molécules neurotoxiques étaient stockées dans un bâtiment que les avions d'Assad ont ciblé.
Qui peut croire qu'un peuple soit assez dément pour accepter que des armes chimiques soient stockées dans des zones densément peuplées ? Une telle affirmation méprise en outre le peuple syrien, qui, avec la militarisation de la révolution, n'a eu cesse de lancer des campagnes civiles pour que les combattants avec leurs armes restent à la périphérie des villes. Une affirmation également contredite par la science car les molécules neurotoxiques de guerre sont liquides. Ainsi, pour diffuser ces molécules, il faut les faire passer sous forme de petites gouttelettes (dans un aérosol), grâce à un dispositif adapté. Mais une bombe quelconque, larguée sur un réservoir contenant un liquide (neurotoxique), ne libère ces molécules que sur un très faible rayon d'action, ce qui, à Khan Cheikhoun, vu le nombre de personnes touchées, n'a malheureusement pas été le cas.