1er mai en Syrie : les civils sous les bombes


Plusieurs dizaines de civils sont morts ces derniers jours sous les bombes du régime Assad et les bombes russes. Ainsi cinq secouristes ou encore trois médecins et des patients sont décédés cette semaine, suite aux bombardements d'un centre de secours et d'un hôpital dans la région d'Alep.

Malgré ces massacres, le peuple syrien rappelle toujours ses exigences initiales de 2011 : il continue de réclamer la chute du régime. Ainsi l'a-t-il encore fait en mars 2016 dès le début de la trêve partielle, par la reprise des manifestations. Les manifestants ont aussi rappelé leur refus du front al-Nosra, et de toutes forces d'oppression et d'occupation. Et la résistance civile et armée continue à combattre et le régime de Assad et Daech.

Obama vient d'annoncer le plus grand envoi de troupes au sol en Syrie depuis 2011. Cet envoi a le même objectif que les interventions aériennes de la coalition internationale dont fait partie la France : « éradiquer » Daech. Éradiquer Daech en laissant le boucher Assad continuer tranquillement à anéantir le peuple Syrien  (rappelons que plus de 90 % des civils morts en Syrie, l'ont été sous les coups de Assad et non de Daech) ? Daech s'est développé grâce à la complicité de Assad et à cause de l'abandon international du peuple syrien que Assad massacre depuis 5 ans dans l'indifférence de beaucoup.

Le meilleur moyen de mettre fin à Daech et à Assad n'est pas une intervention étrangère mais de soutenir le peuple syrien en lutte contre ces deux fléaux. Un peuple qui a montré sa très grande capacité à s'auto-organiser. Mais les gouvernements des puissances régionales et internationales ne veulent surtout pas soutenir un peuple qui réclame le droit à disposer de lui-même, c'est-à-dire à décider lui-même de son avenir, sans qu'on le massacre, que ce soit par un dictateur syrien ou par des forces armées russes, iraniennes, irakiennes, du Hezbollah... Et ce peuple qu'on assassine, ce sont des travailleuses et des travailleurs de la santé, de l'enseignement, de l'artisanat, de l'industrie... des hommes et des femmes, mais aussi des enfants souvent obligés de travailler pour survivre.

Il faut ainsi continuer à exiger l’arrêt de tous les bombardements dont sont victimes les populations syriennes, ceux du régime d'abord et de ses alliés russes et iraniens, et aussi ceux de la coalition emmenée par les États-Unis et la France, lesquels donnent argument aux Russes pour justifier les leurs, et qui renforcent la propagande djihadiste.

Alors que les grandes puissances de ce monde cherchent à imposer, via l'ONU notamment, leur vision de la résolution du conflit en Syrie, seules les forces populaires et démocratiques sont à même d'apporter une solution politique de paix à la situation tragique actuelle. De ce point de vue il faut en appeler à la nécessaire convergence entre les forces arabes et kurdes qui sont en lutte contre les pouvoirs qui les oppriment, en Syrie, en Irak et en Turquie...

C'est au peuple syrien de décider de son propre avenir et de définir les formes de soutien qui lui semblent nécessaires, soutien que les prétendus « amis de la Syrie » ont totalement dévoyé.
Il faut ouvrir les frontières et accueillir dans des conditions décentes les populations qui fuient la guerre. Cela, seule la solidarité internationale, dont le 1er mai est le symbole, pourra l'imposer.


° Arrêt immédiat de tous les bombardements en Syrie !
° Halte à l’encerclement et au siège d'Alep et des autres villes de Syrie,
halte à la répression des mouvements populaires !
° Mobilisation internationale pour l'aide humanitaire et l'accueil des réfugiés !
Affirmons notre solidarité avec le peuple syrien, pour une alternative démocratique aux logiques totalitaires du régime de Bachar Al-Assad et de Daech ! C'est au peuple syrien et à lui seul de décider de son avenir.

RDV : le 1er mai à 14h30, 
place de la Bastille,
Sous les ballons de Solidaires

Collectif Avec la Révolution Syrienne (ARS) : Alternative Libertaire, Cedetim, Émancipation, Ensemble, NPA, UJFP, Union syndicale Solidaires